APRÈS LA MORT DU PÈRE PAUL, DE MOLL

Deux jours après le décès, c'est-à-dire jusqu'au moment de la mise en bière, le corps du Père Paul n'avait pas l'aspect cadavérique : on eût dit un homme simplement endormi. Le teint n'avait pas sensiblement changé, aucune odeur ne s'apercevait ; les signes de l'hydropisie, cause de la mort, avaient disparu, sans qu'aucun écoulement se fût produit et, ce qui n'est pas moins extraordinaire, les membres avaient conservé leur souplesse ET LE CORPS SA CHALEUR !

Un visiteur demanda même à ce sujet si l'on était certain du décès ; mais le médecin avait garanti la mort.

Il ne viendra à l'esprit de personne de conclure de ces faits étranges à la possibilité d'un cas de parfaite conservation du corps au tombeau ; car, si nous sommes bien informé, l'histoire ne renseigne guère qu'une soixantaine de ces cas se présentant dans les circonstances analogues et souvent identiques. Du reste, le beau caveau des Révérends Pères Bénédictins au cimetière d'Appels, près de Termonde, où repose le tant regretté Père Paul (1), est d'un accès facile, et la vérification est aisée.


(1) Nous rappelons que la dépouille mortelle du Père Paul a été transférée dans l'église abbatiale Saints-Pierre-et-Paul à Termonde, où il repose depuis 1970.





La dépouille mortelle du Père Paul ne reposant que dans un cercueil de zinc, placé lui-même dans un cercueil en bois, pour mieux conserver le corps de leur parent, les membres de sa famille demandèrent à l'autorité locale de pouvoir l'exhumer afin de remplacer le cercueil en zinc par un cercueil en plomb. Cette autorisation leur ayant été officiellement accordée, ils firent procéder à l'exhumation du Père Paul. Celle-ci eut lieu le lundi 24 juillet 1899, à 10 heures du matin, en présence des membres de la famille du défunt, et d'une trentaine d'autres témoins.

La bière étant remontée du caveau, on constata que le cercueil en bois n'était plus en état de recouvrir un cercueil en plomb ; aussi se décida-t-on à remettre l'opération projetée. Néanmoins, afin de se rendre compte de l'état du corps, on procéda à l'ouverture du cercueil en zinc, avec ce résultat que le corps fut trouvé dans un état de parfaite conservation !

Cette vue provoqua la joie des assistants, qui, presque tous, étaient des amis du Père Paul, et ce fut un spectacle vraiment émouvant de voir aussitôt tout ce monde à genoux et priant autour de cette chère dépouille. On fit toucher les chapelets et autres objets pieux au corps du vénéré défunt, et chacun voulut emporter, comme souvenir un petit morceau de zinc (1) du cercueil, qui ensuite fut refermé au moyen d'une plaque en plomb (2), et remis au caveau.


(1) Le zinc ne portait pas la moindre trace d'oxyde à l'intérieur du cercueil contrairement à ce qui se produit toujours en pareil cas.
(2) Voir la photogravure de l'exhumation : cette plaque en plomb figure sur le cercueil.





En 1897, une jeune servante de ferme à Oostcamp fut sur le point de devenir aveugle.

Les remèdes employés ayant été inefficaces, elle résolut de s'adresser à un oculiste ; mais le fermier, ami du Père Paul, proposa de faire d'abord une neuvaine en l'honneur de feu le Rév. Père, pour obtenir cette guérison.

Dès le sixième jour, les yeux de la jeune fille furent radicalement guéris. Cette guérison s'est maintenue.





Chez un fermier de Moerbrugge, un enfant de six mois, phtisique, fut guéri au bout d'une neuvaine en l'honneur du Père Paul. On avait fixé à son vêtement un petit morceau de l'habit du religieux.





Le 20 mars 1912, un jeune cheval d'un fermier d'Oostcamp eut un accident. Le vétérinaire ayant constaté que l'os du fémur était cassé, l'équarrisseur fut averti. Sur ces entrefaites, le fermier voisin, grand ami du Père Paul, conseilla une neuvaine à Père Paul, d'appliquer au cheval une relique du bon religieux et un peu d'eau dans laquelle on tremperait la médaille de saint Benoît.

Dès le lendemain le cheval fut guéri. Le vétérinaire, revenu, fit textuellement cette déclaration : Jusqu'ici je n'ai pas cru aux miracles, mais ici je me rends à l'évidence, car cette guérison est un miracle bien authentique.





La Supérieure d'un couvent nous écrit :

En janvier 1900, une fillette de petits fermiers de Waes s'était fait, en tombant, une effrayante blessure à la tête : le sang coulait en abondance et elle s'était évanouie.

Le médecin, appelé aussitôt, constata l'extrême gravité de la blessure, qu'il croyait mortelle. Et quand on fut parvenu, non sans peine, à ranimer la malheureuse petite fille, elle ne pouvait plus articuler que quelques mots incohérents, tandis qu'elle criait de douleur.

Le désespoir des parents était pénible à voir ! Au chevet de cette enfant chérie, ils ne cessaient de se lamenter et de pleurer.

— Voyez ! dit la femme au mari, qui ne pratiquait plus ses devoirs religieux, c'est Dieu qui nous punit !

Et le mari de baisser le tête en sanglotant.

Sur ces entrefaites, une brave fille du voisinage vint offrir à la malheureuse mère un petit morceau du scapulaire du Père Paul, disant :

— Appliquez, à l'aide d'un bandage, cette petite relique sur le front de votre enfant et prions le Père Paul.

Ce conseil suivi, la fillette se calma et dormit durant un quart d'heure. Puis, se réveillant tout à coup elle s'écrie :

— Mère ! mère ! appelle donc père ! je suis guérie ! un saint religieux est venu me guérir ! je ne me sens plus aucun mal.

Le fermier s'étant approché, son enfant lui dit :

— Père, iras-tu maintenant à l'église et à confesse ? Un saint religieux est venu me guérir !

Et le père, tout ému, répondit en pleurant de joie :

— Oui, mon enfant, j'irai à confesse.

— Bien, cher père, nous irons ensemble à l'église remercier le bon Dieu.

Le samedi suivant le fermier, sa femme et la fluette guérie se rendirent ensemble à l'église, au grand étonnement et à l'édification des villageois.





En octobre 1910, des parents, accompagnés de leur enfant de 3 ans, racontèrent à Termonde le fait suivant :

Portant notre enfant rachitique, nous venons de faire le pèlerinage au tombeau de Père Paul. Pendant que nous y priâmes, nous entendîmes une voix dire : « LAISSEZ-LE MARCHER. »

Ne voyant personne et croyant à une illusion, nous continuons nos prières. La voix, reprend, mais plus pressante : « LAISSEZ-LE MARCHER ! »

Nous ne cessons de prier. Nouvel appel de la voix :

« POUR L'AMOUR DE DIEU, LAISSEZ-LE MARCHER ! »

Alors, comme poussés, nous déposons à terre l'enfant paralytique. D'un bond, il se lève, se met à courir et va cueillir quelques fleurs : il était guéri !





En 1899, une dame de Sleydinge veillait son enfant sur le point de mourir. On sonne : c'était un religieux qu'elle ne connaissait pas.

— Vous paraissez bien triste, madame, dit-il, avez-vous du chagrin ?

La dame lui apprend la cause.

— Ne soyez plus triste, répond le visiteur, voici deux médailles de saint Benoît, mettez-en une au cou de votre fils, trempez l'autre dans sa boisson et faites une neuvaine à S. Benoît, votre enfant guérira. Et le religieux, qui avait l'air si aimable, salua et partit.

Que c'est étrange ! dit la dame à la servante, il part sans rien demander...

Visitant sa belle-sœur à Gand, madame voit sur une table la brochure « Père Paul, de Moll » (1re éd.). Elle l'ouvre et voit le portrait.

— Mais, dit-elle, c'est ce Père-là qui est venu guérir mon enfant, je le reconnais très bien !

Grand fut son étonnement d'apprendre que CE PÈRE-LA était Père Paul de Moll, mort en 1896.





Un fermier d'Oostcamp avait un débiteur qui se faisait attendre depuis huit ans. En juin 1910, il fait dire une Messe et commence une neuvaine à Père Paul. Le septième jour, la femme du débiteur le rencontre et lui dit :

— Depuis plusieurs jours, il nous est impossible de fermer l'œil la nuit et la pensée de notre dette nous obsède sans cesse, ce n'est plus tenable ! venez, nous vous payerons.





Depuis trente-sept ans, dit une dame de Termonde, j'ai une petite rente viagère. En 1897, par suite de dépenses imprévues, je me vis à court.

Plein de confiance en Père Paul, que j'ai connu, je mis son portrait dans ma caisse vide, disant :

— Père Paul, je n'ai plus rien, vous devez m'aider !

Deux jours après, je rouvre ma caisse, et à ma grande surprise, je trouve, à côté du portrait, plus d'argent que je n'en ai jamais eu !





Un demoiselle de Contich écrit :

Accompagnée d'une amie d'Anvers, nous allâmes le 29 juin 1910 au tombeau du Père Paul. Ayant atteint le cimetière nous vîmes à l'horizon un gros nuage noir se rapprocher. — « S'il pleut, dis-je, nous irons à la chapelle. » Et nous allâmes nous asseoir sur la pierre tombale pour prier. Peu après, ma compagne se lève vivement. — « Je vois des éclairs, dit-elle, et il tonne ; mais voyez donc comme il pleut ! l'eau coule tout autour de nous et nous ne sommes pas mouillées ! »

Et en effet, pas une goutte sur la tombe ni sur nous, tout le temps de l'averse. Aussi ne quittâmes-nous qu'après la pluie, pataugeant dans la boue et remerciant le bon Père Paul de nous avoir si manifestement protégées.





Dans une importante commune de West-Flandre, le domestique d'une école de religieuses était appelé à tirer au sort. C'était en 1899. Une des religieuses lisant que le Père Paul accueillait très volontiers de son vivant les demandes de bons numéros, lors des tirages au sort pour la milice ; et ayant surtout été frappée par ce fait : le Rév. Père promettant le n° 134 à un conscrit, elle se dit : Dame ! si la chose ne tient qu'à cela ! Je demanderai au Père Paul, pour notre conscrit, le n° 164, et prierai pour l'obtenir.

Après le tirage, le domestique s'empressa d'aller annoncer son succès aux religieuses et, triomphant, leur montre son numéro : c'était... 164 !

En rapportant ce fait, la bonne sœur avoua qu'à la vue de ce numéro providentiel, un double sentiment de gratitude et de stupéfaction s'empara d'elle tout entière. C'était bien le cas.





M. Éd. van Speybrouck,

Je soussigné certifie que M. Pierre Berlanger (55 ans), habitant rue de Cureghem à Bruxelles, était atteint de bronchite chronique depuis 18 ans. Sa maladie était jugée incurable par plusieurs médecins.

Au début du mois de mai 1924, sa femme était allée avec une amie à Termonde pour prier le P. Paul et obtenir la guérison de son mari.

Vers 3 heures de l'après-midi, lorsqu'elle était agenouillée sur la tombe du vénéré P. Paul, son mari, resté seul à la maison, ressent subitement une forte indisposition. Quelques instants après, il est complètement guéri : la toux, l'expectoration, la difficulté de respirer, le sifflement des bronches ont disparu.

Depuis lors la guérison s'est entièrement maintenue, quoique le métier de boulanger soit de nature à aggraver les affections de la poitrine.

Depuis ce moment aussi, l'heureux guéri est devenu un bon chrétien.

Comme je suis autorisé à vous communiquer cette merveilleuse guérison, je me sens heureux de profiter de cette occasion pour l'honneur du vénéré P. Paul et vous présente l'assurance de mon entier dévouement en N. S.

J. Joossens.
Vicaire de N.-D.-aux-Riches-Claires
rue Saint-Christophe, 34
Bruxelles, le 3 mars 1925.





Un curé wallon écrit que le livre PÈRE PAUL, DE MOLL a converti TOUTE sa paroisse, « où les chrétiens pouvaient se compter sur les doigts. »